Voici ce que l'on pouvait lire aujourd'ui dans "Tahiti Presse" :
"Face à la préoccupation légitime des Polynésiens quant aux éventuelles conséquences locales suite à l'explosion nucléaire au Japon, les services de l'Etat du Pays, du LESE (Laboratoire d'étude et de surveillance de l'environnement) et de Météo France ont fait un point de la situation ce lundi. Aucun nuage radioactif ne risque d'arriver en Polynésie française, située à environ 10 000 km du Japon.
La situation météorologique concernant l'exposition au risque de radioactivité éventuelle en Polynésie française est rassurante car ces îles sont situées dans l'hémisphère sud, alors que le Japon est dans l'hémisphère nord, à une distance de 10 000 km. Cette nuance est importante car il y a peu d'échange de masses d'air de part et d'autre de l'équateur, et la Polynésie française est située suffisamment loin dans le sud pour ne pas subir d'éventuelles retombées radioactives.
''On n'est pas du tout sous les vents du Japon'
''Quand on regarde à la latitude du Japon, ce sont des vents d'ouest qui circulent du Japon vers le milieu du Pacifique, puis vers les côtes américaines. Il y a aussi des mouvements du nord vers le sud et inversement, mais majoritairement, c'est pour faire circuler l'excès de chaleur qu'on a aux Tropiques, vers les pôles. Et chaque hémisphère le fait de son côté. Ce qui fait qu'il y a très peu d'échanges, météorologiquement entre les deux hémisphères'', a expliqué Gérard Therrey, directeur de Météo France en Polynésie, qui précise ''qu'on n'est pas du tout sous les vents du Japon''.
De son côté, Magali Charbonneau, directrice de cabinet du haut-commissaire, a souligné que dans le pire des scénarios, le Pays aurait largement le temps de se préparer, notamment en ce qui concerne l'approvisionnement en pastilles d'iode.
Un stock national de pastilles d'iode
Dans le cas où un tel événement se produirait dans le Pacifique Sud, ''il existe en métropole un stock national, notamment de pastilles d'iode, déployables en des temps extrêmement rapides dans n'importe quel territoire, que ce soit en métropole ou en Outre-mer'', affirme Magali Charbonneau.
''Par ailleurs, on ne serait pas pressés par les délais puisqu'il n'y a pas de centrales nucléaires à la ronde à moins de 1000 km de la Polynésie française et qu'un nuage radioactif éventuel ne fait le tour d'un hémisphère qu'en une quinzaine de jours. Donc on aurait largement le temps de mettre en place les mesures nécessaires, comme les interdictions de consommation des produits alimentaires qu'il ne faut pas consommer dans ce genre de cas'', a-t-elle ajouté."
Pour l'instant, pas de réaction particulière des Polynésiens ...